En épluchant les photos de nous depuis qu'on est môme j'ai remarqué qu'on était toujours à peu près disposé de la même manière. A savoir toi à ma droite et moi à ta gauche. C'est marrant on est toujours la droite d'un autre. On est toujours la gauche d'un autre. Mais qui est le con?

En août 2009, nous sommes partis en Yougoslavie. Il paraît qu'on reconnaît un peuple en paix au fait que ses enfants jouent à s'entre tuer avec des armes en plastique !

C'est ce que nous avons vu la bas et nous, tout choqués: « Waouh ! T'as vu ? C'est abusé quand même ! Vas y prends une photo ! ».

Franchement y a des fois...

Universalité du Kinder Surprise

Universalité de la surprise à l'intérieur du Kinder Surprise

Univers sale de la Party

L'univers est à vendre

Est-ce le Kinder ou sa surprise que l'on désire ?

Universalité de la joie qu'il procure

Universalité de la souffrance

En deux : SURPRISE TUERIE

A vaincre sans péril (Le Cid, Corneille) on triomphe  (Acte II scène 2) sans gloire (vers 434) 

A tuer sans se prendre trop la tête (avec un gros pistolet) on fait le buzz (on est content : c'est la fameuse minute de gloire) sang voir l'évidence (qu'on est insignifiant)

AWAC c'est pas (complètement) NAWAC

Par définition un artiste sans cause n'a pas à expliquer ce qu'il crée.

Dans le « pourquoi du comment » seul le « comment » l'intéresse. Néanmoins son esprit de contradiction le pousse à se demander pourquoi .

Par essence un artiste sans cause est paradoxal.

Son attirance pour la « prise de tête » n'a d'égale que son goût pour la « pose de cerveau ». Pourtant, refusant la politique « du cul entre deux chaises », il aime que ces 2 facettes de sa personnalité se rejoignent. Ainsi, cette tendance à mêler une chose et son contraire reflète parfois de manière flagrante les problématiques de l'homme moderne.

Par principe un artiste sans cause a « la fureur de créer  ». Il n'a ni la prétention d'avoir quelque chose à inventer, ni l'humilité de n'avoir rien à fabriquer. « Il fait ». Ayant du mal à trancher quant à ses influences artistiques il se revendique du courant « élitisto-populo ».

Par ailleurs un artiste sans cause pratique un humour radical et tend à développer une connerie intelligente. Il ne dément jamais une bonne blague même si elle est mauvaise et  demande autant d’autodérision à son public qu’il en a lui-même.

En somme un artiste sans cause se moque autant de l'art qu'il l'aime.

Thomas Soudan et Nicolas Ibañez se rencontrent à la sortie du ventre de leur mère en 1984. C'est d'abord dans les parcs bébé et dans les cours de récré qu'ils expérimentent toutes sortes de langages et d' happenings. Leurs premières résidences de création se font lors de goûters d'anniversaires, de classes vertes, ou lorsque l'un invite l'autre à dormir chez lui.

Très vite, ils se découvrent une passion commune pour « faire les idiots », sans savoir que cela peut devenir un métier qui s'appelle «  jouer la comédie ». Ils intègrent alors leur premier club théâtre en 1996 sous la direction de la prof de français Madame Azola. Ils interprètent notamment tout deux le Sorcier Pineiss de la fameuse pièce  Le Petit Chat Miroir.

 Forts de ce succès, ils sont admis à l'internat du lycée Jean Vigo de Millau où ils suivent l'option théâtre, et apprennent qu' « au théâtre il peut aussi y avoir du fond !». En 2001, ils intègrent la formation professionnelle de l'acteur L’Oeil du Silence et apprennent qu' « au théâtre il peut aussi y avoir une forme ! ».

 Loin de prendre ces révélations à la légère, ils forment en 2003 le collectif Théâtre Molotof avec Sarah Carlini et Elodie Combes et s’attellent à la construction d’une dizaine de spectacles aussi bien pour le jeune public que pour un public avertis aimant les choses un peu trash.

 Après 10 ans d’intransigeants compromis, c'est tout naturellement qu'ils créent en 2013 le duo ARTIST WITHOUT A CAUSE dont la démarche artistique n'a pour causes que leurs effets...